jeudi, février 5

I want to wake up in a city

Si fiston lit ces lignes, qu'il soit assuré de toute mon affection, et de toute celle de son père itou, là n'est pas le sujet.
Oui, mon fils peut lire mon blog si il veut, c'est un geek, un vrai. C'était pas difficile à comprendre vu l'énergie qu'il dépense à me faucher le mulot pour cliquer dessus comme un stakhanoviste et à se hisser sur la pointe des orteils pour assommer mon clavier de son poing baladeur si l'occasion lui est donnée, soit à chaque fois que je perds de vue son potentiel de faiseur de boulettes à la chaîne et que je commets l'erreur fatale de lui tourner le dos.
Mais là encore, ce n'est pas le sujet.

Vous l'ignorez, mais nous sommes passés à un cheveu d'un drame majeur. Enfin, quand je dis "nous", c'est pas vous, c'est juste nous, Justin et moi, à moins que vous aussi ayez frôlé l'annulation du week-end de farniente new-yorkais, ce qui n'est pas statistiquement impossible mais relativement peu probable alors arrêtez de tout ramener à vous.

Tout s'annonçait au poil : une grand-mère expérimentée et pas du tout impressionnée par les cascades et galipettes de l'énergumène, un Nikon tout beau – Hein ? Quoi ? Mais alors Tu l'as récupéré ? Ne vous affolez pas, nous y reviendrons - , un temps annoncé magnifique et un hôtel en plein Times Square.
Seulement voilà, je ne savais pas que mon salon avait été choisi par une bande de virus mal élevés comme camp de base en vue de l'invasion éclair du Maryland, opération qui restera dans l'histoire sous le nom de "Liquidation totale".
Fiston a rendu les armes le jeudi matin, la veille de notre départ. Comme je ne suis pas une mauviette, surtout quand c'est les autres qui souffrent, je ne me suis pas affolée, j'ai laissé la nature suivre son cours comme le ruisseau qui dévale la montagne et la poussière retourner à la poussière, si vous voyez ce que je sous-entend pas du tout lourdement.

Quand les choses ont commencé à se précipiter et que fiston s'est transformé en enfant super sage, genre je reste assis devant la télé sans broncher, avec télécommande à portée de main et je ne la remarque même pas, je me suis dit qu'un passage chez le pédiatre ne serait peut-être pas inutile. Quand, une heure après, le même enfant tout sage s'est mis à refuser toute boisson en devenant de plus en plus blanc et calme, on est partis.
Après trois-quarts d'heures d'attente durant lesquels le fiston s'est endormi dans mes bras, j'en étais à me dire qu'une amputation spontanée de mes deux avant-bras archi-ankylosés n'était pas à exclure quand m'est venue l'idée brillante de déposer le petit malade sur la table d'examen, faite pour ça, elle.
Le diagnostique n'a pas pris dix plombes, ni le remède. Il fallait le réhydrater. Une infirmière lui a ouvert de force le bec en me demandant d'aller coller un micro comprimé sous sa langue. Au troisième essai j'y étais presque mais cette folle a lâché, alors moi j'ai largué vite fait le truc sur la langue et basta. Je veux bien que ce soit plus efficace sous la langue mais c'est pas elle qui s'est portée volontaire pour aller mettre ses doigts au milieu des 16 dents acérées.
Trente secondes après le gobage de cacheton, "A boire!" a déclaré le fiston. Retour maison.

Et c'est là que s'est posé le terrible cas de conscience.
Un enfant qui n'est pas au top mais qui s'hydrate, donc sur le chemin de la guérison, une grand-mère qui en est à son 6ème petit enfant alors pensez donc, c'est pas une petite gastro de rien qui va l'émotionner, et nous, hésitants mais quand même hyper motivés pour nous casser, faut nous comprendre, ça n'était pas arrivé depuis 20 mois.

Alors, mais alors ?

New Yorki ou New Yorka pas ?

New Yorki pendant deux heures ou pendant deux jours ?

To be continued.

Ouiiiii, je sais, c'est super énervant.


11 commentaires:

Anonyme a dit…

A mon avis, New Yorki au moins un petit peu..

Dodinette a dit…

oui, à mon avis aussi. vous n'êtes pas des parents indignes pour rien toudmême.

ta métaphore filée, du meilleur goût, si si, me rappelle qu'en khâgne, notre prof de géo nous avait sorti au début de l'année, que vu notre programme ("les grands fleuves mondiaux") on allait essayer d'éviter les jeux de mots vaseux du style "ça coule de source" etc. il a tenu 2 semaines. ;)

Fab-Fab a dit…

moi je donne ma langue... (SOUS laquelle il n'y a pas de chat...)

mais pour ne pas faire genre "je me mouille pas", je dirais : ETORKI, au bon lait de brebis...

voilà, tout ça n'a ni queue ni tête, mais l'espoir se niche peut être dans la dernière ligne : vos péripéties sont fort bien racontées et, consécutivement, bien agréables à lire! je reviendrai!

Yibus a dit…

Bon, Marie, tu la craches la Valda que tu as sous la langue...

Allez, fais pas ton énervante, on sait que tu y es allée à NY puisqu'il y a la photo de Times Square en haut (suis pas en train d'écrire un bouquin policier pour rien, moi...).

Sinon, mais ça n'a rien à voir (quoique), on vous invite après les vacances en Floride (soit après fin février)... On aura peut-être(je dis bien, peut-être !!) l'explication du Nikon tout beau tout neuf.

Marie a dit…

Ellemme et Dodinette : p'têt ben koui mais p'têt ben knon aussi. Gnarc, encore un peu de patience.
Fab-Fab : c'est gentil ce que tu dis là... et pour l'Etorki, je prends, sur ou sous la langue, m'en fous.
Yibus : mais t'es pas fou de faire des phrases comme ça ? Y'en a qui sont fatiguées et qui font pas trop gaffe à la ponctuation, paranthèses et tout ces trucs qui donnent un sens aux mots, des qui s'étaient déjà précipitées mentalement dans leur commode pour faire l'inventaire des paréos et autres cache-misère dispo... Floride me voilààààààà !
Oh ben j'm'a trompée. Il faudra au moins un dîner pour me consoler.

Marie a dit…

Et pour la Miss Maple Syrup cuvée 2009 qui sommeille en toi, Yibus, si, si, pas la peine de le nier : qu'est-ce qui te dit que cette photo n'est pas tirée d'un de mes précédents passages dans la ville où l'où mange des pommes en ne dormant jamais ? Petite musique angoissante qui met le doute.

Anonyme a dit…

nan mais tu rigoles? J'peux pas bloguer ce week end!!!!!, j'pars à NY...

:-)

Marie a dit…

Comment ???? Tu ne comptes pas payer une connexion d'hôtel à 25$ la journée pour me lire ? J'suis hyper déçue tiens. Allez, bon vikande quand même.

Anonyme a dit…

Comment ça, à suivre.....!!!
JE PROTESTE!!!
C'est de la torture ça madame....
Mais je voterai New Yorki un poil quand même ;o)

Anonyme a dit…

quand on passe à un cheveu d'un drame (majeur ou pas) et qu'on frôle quelque chose (l'annulation, la première place, le ridicule, etc...), j'en déduis que finalement, on n'a pas vécu le drame ni subi la chose en question. Pour moi, le véritable suspens n'est pas de savoir si vous avez été à NY mais ce que tu vas en dire après Sex and the City et Woody Allen. J'attends.
Martine 53

Marie a dit…

Carine : bientôt la chute. Contente d'avoir diverti une matinée grisouille (mais parisienne).
Martine 53 : damned, vous m'avez démasquée... encore que, tous ces indices rhétoriques n'ont-ils pas été placés là exprès, tels un écran de fumée derrière lequel je dissimule la vérité sur le point d'éclater au grand jour ? Je vous laisse y réfléchir.