mercredi, février 24

Pain total


J’ai été taguée, oh yeah, c’est la gloire. Comme je me battais un peu le clavier à hésiter entre vous parler de la neige qui me sort par les nasaux tellement y’en a partout et qu’on ne peut plus aller nulle part, ou attirer votre attention sur l’éveil de fiston à la propreté – billet qui se serait résumé à « On y a cru, ben on n’aurait pas dû », je saute sur l’occasion offerte par Yibus d’avoir quelque chose à dire.


Comme je ne veux me brouiller avec personne, laissez-moi rendre à Ariana ce qui revient à Ariana, la toute première à m’avoir taguée sur les livres de ma bibliothèque, tag à forte teneur en matière grise, avec plein de lettres dedans. Comment dire ? La photo est prise, l’inventaire des livres a été vite fait vu que deux Billy – On dit Billies du coup ?, même accolées ça na fait jamais que 2 fois 22 centimètres sur 1 mètre et des broutilles… mais je me suis perdue en chemin. Peut-être le cerveau qui m’a fait défaut. Mais sache, Ariana, que ton tag hante ma boîte crânienne et demande à être libéré. Un jour bientôt.


En attendant, je rends ma copie. Le principe de ce tag est de raconter 8 trucs sur sa vie et de vous laisser deviner les 2 qui ne sont pas vrais. Donc, a priori, dans ce qui va suivre, il y a 6 vérités inédites et incroyables sur ma vie-mon œuvre.


1- Un jour, j’ai vidé un verre de coca à la tronche de mon ancienne prof de math du lycée.


2- Enfant, ma chambre donnait sur une cour de récréation. Un après-midi, parce que je me barbais et parce que l’idée me semblait génialissime, j’ai taillé tous mes crayons jusqu’au trognon, ensuite j’ai fait la même chose avec mes pastels, jusqu’à avoir une belle quantité de guirlandes de résidus. J’ai alors tout largué petit à petit dans la cour, en admirant mon œuvre, c’était très joli.


3- J’ai raccroché au nez de la valise RTL pendant des vacances chez ma grand-mère, alors qu’elle connaissait toujours le montant exact. Et je ne lui ai jamais dit.


4- Ado, je me suis prise d’affection pour une chauve-souris qui vivait derrière un radiateur. Oh, ça va, je vous entends déjà « Yack, c’est dégueu, fallait la mettre à la poubelle, t’es crade. » Eh bien, sachez, que non seulement on est devenues amies, mais qu’en plus je lui caressais le dos pendant son sommeil diurne, et que c’est très doux le poil de chauve-souris.


5- J’ai toujours trouvé que le fromage blanc sucré servi dans les cantines sentait le vomi, quelle que soit la cantine. Et je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui soit d’accord avec moi.


6- J’ai passé un an dans le même collège qu’Elsa, la chanteuse, et j’ai rajouté « Super » devant le « Bouffonne » qui lui était destiné sur une table de la salle de dessin.


7- Petite, je n’ai jamais voulu être vétérinaire et j’adorais manger du cheval.


8- Je fais partie du triumvirat qui a créé le CDD, le Club des Dracula Détectives, en 1980.


9- (Je fais ce que je veux) Justin vient de lire ce qui précède et il s’est planté. Ça y est, j’ai la preuve formelle qu’il n’écoute pas quand je lui parle.


9(bis) – Il vient de retenter, et il s’est replanté.


A vous de jouer.




mercredi, février 10

Apocalypse Snow

Toujours vivants. STOP. 3 jours sans électricité ni chauffage. STOP. Retournons en Floride dès que possible. STOP.

mardi, février 2

Carte du tendre


Hier, effervescence maximum devant la classe de fiston.

Ma mère de famille préférée, Madame corbeille de Noël, s’extasiait devant une feuille punaisée sur le panneau d’affichage. Pour faire comme tout le monde, je m’approche et que vois-je, qu’y lis-je ? La classe organise une Valentine’s Day Party pour fêter, je vous le donne en mille, la Saint-Valentin.

Quoi quoi quoi ? Mon fiston, dont le cœur ne bat que pour mouâ, sa mère adorée, la plou belle, celle qui sent le meilleur et qui fait les gâteaux les plus bons de la galaxie, OK celle qui crie le plus fort aussi et qui n’a aucun humour passé minuit, celle qui n’aime pas qu’on fasse exprès de pulvériser des matières qui tachent, collent ou chlingent sur les tapis ou dans ses cheveux, enfin bref, fiston qui n’aime que mouâ est prié d’apporter 7 cartes pour envoyer plein de love à ses compagnons de cellule.

Quoi quoi quoi ? Déjà que je suis responsable de l’expropriation d’un nombre indécent de ouistitis – oui, les tous petits qui sont en voie d’extinction en partie par ma faute, tout ça parce que j’avais besoin de huit mille rouleaux de sopalin et autres mouchoirs en papier à fournir en début d’année scolaire et qu’il a bien fallu trouver la cellulose quelque part, maintenant il faudrait que je persiste et signe en allant déraciner un demi-hectare de forêt brésilienne pour pouvoir offrir 7 cartes rose avec cœucœur et angelot gnangnan ?

Et pour qu’ils se disent quoi, d’abord ? Une bonne âme se doit de rappeler à toutes ces instits et mères de famille rendues un tantinet hystériques par l’approche d’une Holiday, que nos enfants ne savent pas lire et qu’en tout cas le mien se rappelle à peine les prénoms des garçons de sa classe alors WTF ? (non, je préfère ne pas traduire et laisser QL à vos imaginations folâtres).

Justin me suggère de fabriquer ces 7 cartes, en pliant des feuilles de papiers colorées que fiston thésaurise puisqu’il ne dessine jamais – la faute à qui, on se le demande. J’ai comme un doute, vu l’étendu rikiki de mes aptitudes pour tout ce qui relève de ce que j’appellerais la sphère Martha Stewart, en gros je suis l’anti-lectrice de Marie-Claire Idées, je sais déjà à peine découper en ligne droite.


Donc, soit j’explique à l’instit que « Les ouistitis, la forêt, fête commerciale toute pourrie, j’aime pas l’amour et le rose me file la migraine », soit je me la boucle et j’achète des cartes moches pour faire comme tout le monde. Autre option, je farfouille le web mondial, j’imprime des cartes un peu jolies sur du papier qui serait recyclé et qui ne ferait pas de bourrage dans mon imprimante jet d'encre hyper moderne qui a connu l'ère Mitterrand, et après je demande à quelqu’un de latéralisé et ayant des acquis supérieurs à la deuxième année de maternelle de me les découper. Ça doit pouvoir se faire.


Sur la petite affichette rose du couloir, il y avait également un tableau, pour que les parents se répartissent les trucs à apporter. Madame corbeille de Noël a été toute désolée de voir un nom déjà inscrit dans la rubrique « Snacks », devancée dans son domaine de prédilection par une pourvoyeuse de Jellos, que l’on remercie d’ailleurs de fournir la dose annuelle de colorants et conservateurs recommandée par l’OMS en une fois, comme ça c’est fait, on est débarrassés.


Mais, qu’à cela ne tienne, Madame corbeille ne s’est pas laissée démonter et s’est rajoutée. Quand l’instit lui a signalé son erreur, Madame la candidate très motivée pour le titre du Cuttiest Pink Cupcake Feb ‘10, a expliqué qu’une fête de Saint Valentin sans petits gâteaux dégoulinants de nappage au sucre fluo, ce n’est plus une fête de Saint Valentin. L’instit devait s’y attendre puisqu’elle lui avait fait le même coup avec les gâteaux de Noël.

J’ai choisi une rubrique fastoche, « Jus de fruit en briquettes ».

Mon challenge va être de m’en souvenir puisque je n’ai toujours pas acheté de calendrier – le choix devenant cornélien entre Hannah Montana et Bob l’éponge, et que j’attends que le ravisseur de mon agenda fasse une demande de rançon pour pouvoir le retrouver avec toute l’émotion qui s’impose.

En attendant, tout est dans ma tête. Tout. Rendez-vous médicaux, dîners, échéances diverses, dates de vacances familiales et séjours des copains, déplacements de Justin, prénoms des enfants et, n'étant pas immunisée contre Alzheimer, si vous devez venir chez nous, parlez-nous-en la veille, c’est mieux.