mardi, janvier 20

Le chaud must go on

Presque fin janvier, les fêtes sont derrière nous et l'heure est au bilan cadalistique.

Comme pour tout, les cadeaux aussi connaissent des années un peu ratées, où on est déçus, un peu mais pas complètement parce qu'on se dit que ça aurait pu être pire et que si ça se trouve, on trouvera le moyen d'utiliser ce mini fer à friser de voyage, même si avec nos cheveux épaississimo il faudrait se lever à 4 heures du mat pour espérer être présentable à l'heure du déjeuner et 4 heures du mat en vacances, ça va pas la tête ou quoi ?

Il y a des années carrément ratées, où le kit à cocktail avec les verres à martinis fluo genre on est à New York et on dirait qu'on est en 1983 ça va carrément pas être possible et que, oh what a shame, le chat il a tout cassé et il a avalé le guide des 111 meilleurs coquetels de Poitou-Charentes qui allait avec.

Mais, pour se remonter le moral, il y a les bonnes années, celles où on reçoit quelque chose de vraiment utile, qui fait authentiquement plaisir et qu'on en vient même à se dire "mais comment j'ai pu vivre jusqu'à aujourd'hui sans cette merveille ?"
Noël 2008 est tombé dans cette dernière catégorie. Mon cadeau me sert tous les jours, et je ne veux pas parler du livre pour m'apprendre à coudre qui, lui, attend son heure prochaine.
Comment vous décrire ma nouvelle meilleure amie – qui détrône la machine à laver à hublot, best friend 08 ?

C'est pas très cher, pas très lourd, moins encombrant qu'une contrebasse, ça peut se prêter mais ça manquera, c'est électrique et ça diffuse.
Mais késseucé ?

C'est une couverture chauffante.
Oui, le truc aux couleurs mochouilles qu'on n'imagine que sur une mémé arthritique avec poil au menton et tablier en nylon.
Je vous vois venir, "Trop la honte, oh la nulle".
Je reconnais que porter la couverture chauffante avec élégance, voire glamour, n'est pas donné à tout le monde et qu'il faut, pour l'assumer, une certaine dose d'humour sur soi.
L'usage de cet accessoire devrait donc être réservé aux gens drôles et frileux, soit une population mondiale estimée à 12 674 individus, mais il a été autorisé à plus grande échelle afin de ne pas tuer une industrie aux fins d'hiver difficiles.

Avant, je râlais contre le froid qui m'empêchait de dormir, je collais mes pieds glacés sur Justin qui subissait, avec le sourire. Maintenant, plus besoin de me rouler en boule pour essayer de me réchauffer, je peux m'étaler sur toute la surface pour profiter de la chaleur. Aux dires de Justin, il semblerait que ce changement dans l'équilibre des températures ait créé une force qui tenterait de l'éjecter du matelas chaque nuit, en se roulant méthodiquement dans la couette chaude, telle une endive dans une tranche de jambon géante, le laissant transi au bord du précipice. Je vous le dis, l'homme ne sait pas se réjouir pour autrui.

Et pour ceux et celles qui se poseraient cette fascinante question, non la bouillotte c'est pas pareil, la couverture est à la bouillotte ce que la lingette démaquillante est au gant de toilette savonneux, y'a pas offense et pardon à l'environnement.


6 commentaires:

Dodinette a dit…

ah bah oui mais quand même, l'avantage de quand tu a frette dans ton lit, c'est que ça favorise les rapprochements ;)
(bon, en même temps, vaut mieux pas que le propriétaire des mains baladeuses les ait froides hein)

Anonyme a dit…

Mais alors, Justin, à quoi il sert maintenant ?

Anonyme a dit…

remarque bien, boire 111 cocktails avant d'aller au lit, ça réchauffe aussi.

Cécile-Une quadra a dit…

J'en connais un qui risque de m'en offrir une... Même pas peur que je le vire de sous la couette vu que c'est déjà ce que je fais avec mes pieds et mains glaçons...
Bon allez je vais luis envoyer le lien, on ne sait jamais... dit elle en grelottant

Anonyme a dit…

Pourquoi me sens-je interpellée au niveau de mon vécu bouillottesque par le dernier paragraphe de ton texte ? Sache d'abord que je me réjouis pour toi de ce cadeau dont je suis vraiment en mesure d'estimer la pertinence. Je ne nie pas, par ailleurs, les qualités incontestables de l'objet : vastitude de l'étendue réchauffée, modulation de la chaleur fournie, simplicité de mise en fonction, etc...MAIS : quand il fait un froid de gueux, qu'on n'a pas de "justin" à dispo, qu'on est au fin fonds de nulle part (au Bouthan, au hasard), y a toujours moyen de faire fondre un peu de glace pour faire de l'eau chaude et de la coller dans une bouillotte ! Primitif mais magique ! Enfin, ce que j'en dis...
Martine 53

Marie a dit…

Dodinette et Denis: ne vous en faites pas pour Justin, je ne garde pas la couverture pour dormir.
Ariana: peut-être mais t'es bien malade après, et le carrelage de la salle de bain caïlle, et le fil de la couverture n'est pas assez long... tu remarques comme ma vie est compliquée?
Cécile: je ne peux que t'encourager, ça change tout, c'est la libération de la frileuse un peu.
Martine 53 : évidemment il y a un présupposé à l'utilisation de ma petite merveille, c'est qu'il y est de l'électricité, ou le moyen d'en produire à la demande: un volontaire à vélo, une éolienne portative ou une centrale de poche (pas sûr que ça passe la douane cela dit).