Beaucoup de gens, et je ne cite personne comme ça j’alimente votre paranoïa galopante et justifiée, s’imaginent que vivre loin de l’hexagone fait de moi une intrépide aventurière à l’existence bourrée de défis tous plus fous les uns que les autres.
Je vous laisse juge.
Pas plus tard qu’hier, j’ai pris la voiture – en pleine heure de pointe sur une 2x3 voies – pour aller acheter … on s’en moque, là n’est pas la question du jour.
Vous remarquerez comme certains parlent de leur moyenne et de leur consommation aux 100 km, quand moi je me concentre sur l’essentiel, à savoir combien de voies y a-t-il et puis-je compter sur un feu de signalisation pour m’engager dans ce dédale de tôles potentiellement froissées, ou vais-je devoir affronter mon pire cauchemar, un « Cédez le passage » ?
Parce que le feu tricolore est franc de collier, c’est mon ami. Quand il dit « Vas-y ma fille, je les tiens en respect, tu peux t’engager », j’ai plutôt tendance à lui faire confiance. Le « Cédez le passage » est plus fourbe, voyez. Il ne prend pas position, préfère rester neutre, c’est à vous de voir.
Et moi justement, j’ai du mal à voir. Il faut regarder qui arrive derrière, vérifier l’angle mort, revérifier devant qu’on a bien la place d’y aller et qu’un Humer ne s’est pas rabattu, sans clignotant, juste pour la beauté du geste. Le temps de faire tout ça, interrompue par un coup de klaxon, faire coucou dans le rétro, genre « T’inquiète pas mon gars, j’ai la situation super bien en main, je vais y aller », et ben il faut tout recommencer parce que la Ford Explorer beige, derrière laquelle on avait prévu de s’immiscer en douce, est déjà arrivée en Caroline du Nord.
Disons les choses comme elles sont, je songe à créer un groupe de pression qui supprimerait l’intégralité des « Cédez le passage », et obtiendrait la création d’un gyrophare spécial pour les flippés dans mon genre et qui donnerait priorité absolue. Quand ils nous verraient approcher, les gens seraient obligés de ralentir, nous laisser passer, avec le sourire merci, et auraient interdiction de se rabattre devant nous ou de nous doubler par la droite - parce qu’ici on a le droit de faire ça, et moi je me retrouve prise en sandwich entre deux monstres qui me doublent en même temps et je me mets à légèrement paniquer, des fois qu’ils auraient l’idée de se rabattre en même temps sous mon nez.
Non, je n’ai pas abusé du jeu des « 1000 bornes » récemment, pourquoi ?
mercredi, juin 4
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3 commentaires:
Je ne vois que trois métiers où tu pourrais avoir ton girophare : policière ou ambulancière ou pompière ...
Sinon, on a un rond-point gigantesque à traverser chaque fois que j'amène ou vais chercher les enfants à l'école... C'est l'horreur pure, entre ceux qui accélèrent dans le rond-point quand ils t'ont vu et ceux qui n'osent pas vraiment s'engager (tiens, tu y étais peut-être ??)...
au fait, tu as eu des dégâts dans ton coin, avec la tempête d'hier ?
Je termine mon billet sur les orages justement...
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