Et que fais-je aux premiers frimas ? J'ouvre le placard de la chambre et je revisite mon petit musée des horreurs.
Il y a le choix : entre les deux pulls beiges qui sont feutrés depuis un bête accident de machine l'année dernière, les pleins de bouloches, les troués, le turquoise horrible qui ne me va pas du tout et que Justin déteste mais qu'était pas cher, les jolis qui résistent mais qui sont synthétiques et tout le monde sait que l'acrylique ça ne réchauffe personne, les super décolletés parce que c'était la mode et qu'un col qui couvre à peine le nombril c'est bronchite assurée, celui que j'aime bien mais dont les manches sont trop courtes, pour résumer la situation, c'est la dèche, je n'ai plus rien à me mettre. Là je sanglote.
Après un tour rapide mais néanmoins exhaustif – trois boutiques – de ce qu'offre my beautiful city, les bras m'en tombent, ce qui est au final est assez pratique car tous les pulls croisés dans les vitrines n'ont pas de manches, ou à peine.
Je n'ai jamais été abonnée à Elle et je ne suis pas très au fait de ce qui se fait, mais là quand même… ça me semble aussi bien pensé que les maillots de bain tricotés au crochet qui ont fleuri sur tous les bords de mer.
Ce matin il faisait 5°c. Je suis censée mettre un pull à manches ultra courtes, avec un tee-shirt à manches ¾ en dessous ? Ah oui parce que, en plus, pour dégoter un tee-shirts à manches longues c'est quasi sans espoir. Et pour que mon look soit au top, était-ce bien utile de tailler ces pulls à hauteur de nombril ou de genoux, avec à peu près rien entre les deux ? Je pose la question parce que là, moi pas comprendre et moi un tout petit peu énervée.
La vaccination contre la grippe est limite obligatoire dans ce pays, certes, mais est-ce une raison pour obliger les femmes à grelotter bras nus ? Ah mais si, bras nus, parce que la plupart des manteaux ne couvrent pas au-delà du coude et n'ont que deux boutons à tout péter, c'est plus joli comme ça.
Il faudrait préciser aux hommes qui dessinent les vêtements que nous, les femmes, ne sommes pas magiquement télé transportées vers nos lieux de travail surchauffés et que de nos chez nous au métro, bus, garage, crèche, bureau, supermarché etc., il y a le dehors. Merci.