Non, mon dos m’en est témoin, hier après-midi je me suis occupé du massif jardineux.
Ô plénitude céleste, ô félicité infinie.
Allez, pour vous rendre sensibles à mon malheur, je vous la fais visuel : le massif en question mesure, à la louche, dans les 6m sur 4.
Rigolade, diront certains.
Mais il faut savoir, pour prendre pleine mesure de ma détresse, que je suis une tueuse de verdure. Rien ne résiste à mes arrosages sporadiques, mes oublis d’engrais, mes tailles au pif au mètre, mes tentatives de faire pousser au soleil des plantes dites d’ombre et vice-versa, mes manipulations énergiques et mon manque de vocabulaire : terre acide, et plantes annuelles ont conservé tout leur mystère. J’ai même réussi à faire mourir du lierre un jour, c’est dire l’ampleur des dégâts.
Sur ces 25m² sont répartis :
- un hortensia dont la splendeur ne doit rien à mes efforts
- un forsythia très beau au tout début du printemps
- un rosier rose en fin de vie
- un petit buis
- une espèce de fougère géante qui n’en finit pas de s’étaler
- trois plantes vertes au nom inconnu et, par conséquent, à l’entretien tout aussi obscur,
- un truc qui ressemble à un buisson à ras de terre, moche et foisonnant, dont j’ai arraché un bon paquet à la fin de l’hiver, avant de réaliser que chez les autres ça se mettait à fleurir en belle quantité. Règle d’or du jardinier : se renseigner avant d’arracher, vous me le copierez cent fois
- quelques petites babioles censées prospérer, s’étendre, faire un couvre-sol de fleurs blanches et mauves mais qui, en fait, ne l’ont pas senti comme ça et je ne sais toujours pas pourquoi
- le reste
Le reste a, lui, énormément prospéré depuis mon dernier passage. D’ailleurs, je note que ce qu’on ne plante pas donne des résultats spectaculaires. Moi je dis, inversons les valeurs, déclarons la mauvaise herbe nec plus ultra et basta, à nous repos bien mérité et farniente dominicale, surtout le mardi.
Le reste se décompose lui aussi en plusieurs catégories :
- les petites pousses délicates qui s’arrachent de préférence à la pince à épiler si vous voulez avoir une chance de retirer les racines, fines comme du vermicelle. J’ai deux spécimens en tête, le trèfle et l’érable.
Alors, le trèfle ne gagne pas en hauteur, mais en superficie. Si vous en avez, faut vous magner.
L’érable, outre le fait de nous donner son sirop, merci, et ses couleurs flamboyantes à l’automne, remerci, a la fâcheuse manie de semer ses graines partout, grâce aux petits hélicoptères qu’on faisait tournoyer quand on était petits.
En ville, c’est pas bien grave, on n’a jamais vu les hélicoptères prendre racine dans les caniveaux, mais sur ma plate-bande… des dizaines et des dizaines de mini érables que j’avais. Ah ça, quand je plante du basilic, tout crève en moins de deux, mais qu’une grainasse portée par le vent vienne atterrir chez moi par accident et ça se transforme en forêt québécoise, c'est-y pas niaiseux
- les choses qu’au début, échaudée par ma mésaventure du buisson moche et foisonnant, je laissais pousser pour voir. Plus ça poussait et plus j’avais l’impression que ça allait donner une fleur. A près d’un mètre de haut il a fallu regarder la réalité en face, ce n’étaient que de grandes tiges aux feuilles démesurées ayant l’air d’avoir survécu à des radiations atomiques et nécessitant l’emploi d’une pioche pour être éradiquées
- une espèce de vigne vierge qui s’enroule serré sur tout ce qui est à sa portée, étouffant mes plantes déjà à l’agonie. Elle doit pousser de deux mètres par heure et s’enracine partout. Là, j’ai fait ce que j’ai pu mais je sais que je vais bientôt avoir de ses nouvelles, je ne me fais pas d’illusions
- des herbes qui ressemblent à de la ciboulette, mais qui sont une sorte d’ail sauvage. Le bulbe est enterré très profond et on ne peut pas l’avoir à la main. Je me dis qu’y en a qui pêchent à la dynamite, ça doit bien se faire pour le jardinage aussi. Et non, ça ne se mange pas
Pour couronner le pompon, il fallait en plus que je fasse hyper attention à ne pas mettre mes gants sur du poison ivy, une sorte de lierre très toxique que si t’en as touché tu cours chez le médecin et il te met sous stéroïdes tellement tu fais une réaction cutanée immonde, purulente et gratouillante.
Sur ce, je vais aller reposer mes lombaires et laissez-moi vous prévenir : « Mauvais temps à la Sainte Léonce, peu de fruits, beaucoup de ronces. »
Nous v’la bien.
Sur ces 25m² sont répartis :
- un hortensia dont la splendeur ne doit rien à mes efforts
- un forsythia très beau au tout début du printemps
- un rosier rose en fin de vie
- un petit buis
- une espèce de fougère géante qui n’en finit pas de s’étaler
- trois plantes vertes au nom inconnu et, par conséquent, à l’entretien tout aussi obscur,
- un truc qui ressemble à un buisson à ras de terre, moche et foisonnant, dont j’ai arraché un bon paquet à la fin de l’hiver, avant de réaliser que chez les autres ça se mettait à fleurir en belle quantité. Règle d’or du jardinier : se renseigner avant d’arracher, vous me le copierez cent fois
- quelques petites babioles censées prospérer, s’étendre, faire un couvre-sol de fleurs blanches et mauves mais qui, en fait, ne l’ont pas senti comme ça et je ne sais toujours pas pourquoi
- le reste
Le reste a, lui, énormément prospéré depuis mon dernier passage. D’ailleurs, je note que ce qu’on ne plante pas donne des résultats spectaculaires. Moi je dis, inversons les valeurs, déclarons la mauvaise herbe nec plus ultra et basta, à nous repos bien mérité et farniente dominicale, surtout le mardi.
Le reste se décompose lui aussi en plusieurs catégories :
- les petites pousses délicates qui s’arrachent de préférence à la pince à épiler si vous voulez avoir une chance de retirer les racines, fines comme du vermicelle. J’ai deux spécimens en tête, le trèfle et l’érable.
Alors, le trèfle ne gagne pas en hauteur, mais en superficie. Si vous en avez, faut vous magner.
L’érable, outre le fait de nous donner son sirop, merci, et ses couleurs flamboyantes à l’automne, remerci, a la fâcheuse manie de semer ses graines partout, grâce aux petits hélicoptères qu’on faisait tournoyer quand on était petits.
En ville, c’est pas bien grave, on n’a jamais vu les hélicoptères prendre racine dans les caniveaux, mais sur ma plate-bande… des dizaines et des dizaines de mini érables que j’avais. Ah ça, quand je plante du basilic, tout crève en moins de deux, mais qu’une grainasse portée par le vent vienne atterrir chez moi par accident et ça se transforme en forêt québécoise, c'est-y pas niaiseux
- les choses qu’au début, échaudée par ma mésaventure du buisson moche et foisonnant, je laissais pousser pour voir. Plus ça poussait et plus j’avais l’impression que ça allait donner une fleur. A près d’un mètre de haut il a fallu regarder la réalité en face, ce n’étaient que de grandes tiges aux feuilles démesurées ayant l’air d’avoir survécu à des radiations atomiques et nécessitant l’emploi d’une pioche pour être éradiquées
- une espèce de vigne vierge qui s’enroule serré sur tout ce qui est à sa portée, étouffant mes plantes déjà à l’agonie. Elle doit pousser de deux mètres par heure et s’enracine partout. Là, j’ai fait ce que j’ai pu mais je sais que je vais bientôt avoir de ses nouvelles, je ne me fais pas d’illusions
- des herbes qui ressemblent à de la ciboulette, mais qui sont une sorte d’ail sauvage. Le bulbe est enterré très profond et on ne peut pas l’avoir à la main. Je me dis qu’y en a qui pêchent à la dynamite, ça doit bien se faire pour le jardinage aussi. Et non, ça ne se mange pas
Pour couronner le pompon, il fallait en plus que je fasse hyper attention à ne pas mettre mes gants sur du poison ivy, une sorte de lierre très toxique que si t’en as touché tu cours chez le médecin et il te met sous stéroïdes tellement tu fais une réaction cutanée immonde, purulente et gratouillante.
Sur ce, je vais aller reposer mes lombaires et laissez-moi vous prévenir : « Mauvais temps à la Sainte Léonce, peu de fruits, beaucoup de ronces. »
Nous v’la bien.
1 commentaire:
Oui mais beau temps à la Saint Julien, après t'as un beau jardin!
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