vendredi, avril 25

Devinette du jour

Devinez qui a allumé les phares de sa voiture sans le faire exprès en actionnant les essuie-glaces ?
Devinez qui ne s’en est pas rendu compte, même en entendant la petite sonnerie censée le lui signaler quand elle a coupé le contact?
Devinez qui s’est dit « tiens, il est joli ce « gling gling », on dirait le début du thème du film Les poupées russes » ?
Devinez qui a repris sa voiture sans réaliser que les phares étaient allumés?
Devinez qui s’est garée chez elle, tranquillement et sans l’ombre d’un soupçon qu’il se passait un truc pas net ?

Devinez qui s’est retrouvée le lendemain devant une voiture qui refusait de s’ouvrir puis de démarrer, avec une poussette pliée en équilibre au bout d’un bras et un fiston sous l’autre bras et bien décidée à aller à la gym ?

Quand ça veut pas, ça veut pas.

mercredi, avril 23

Raymond, R.I.P.

Mes amis, c’est un bien triste jour, notre petit jardin est en deuil, Raymond, l’écureuil passé maître en trapèze, nous a quitté cette nuit.
Chesapeake, outre sa maladresse légendaire, a un alibi en béton : il dormait sur la chaise du bureau.
Les lieux du délit offrent peu d’indices, mais le corps, placé au milieu de la route, me donne une idée de l’arme du crime. Je n’irai pas jusqu’à faire un moulage de l’empreinte du pneu sur son petit corps broyé pour retrouver le malotru qui a mis fin à une brillante carrière d’acrobate, mais le cercle des voltigeurs de moins de 320 grammes ne lui dit pas merci.
Raymond, tu t’es goinfré à la barbe des oiseaux. Tu as défié le Justin et ridiculisé le Chesapeake. Raymond, t’étais pénible et on ne t’aimait pas plus que ça mais tu faisais rigoler fiston.
Fallait apprendre à regarder avant de traverser, ça sert à quoi de faire des doubles saltos si on n’est même pas fichu de traverser la route ?

lundi, avril 21

Le mystère de la table beige

Comme vous avez été nombreux, voire 3 ou 4, à vous en lamenter, ce blog est passé à l’heure d’été, il s’est mis au vert.

Youkaïdi, les beaux jours arrivent, ce que je prenais pour de jolies petites fleurs blanches s’avèrent être des mauvaises herbes qui essaiment tant qu’elles peuvent dès qu’on fait mine de les arracher, les arbres nous noient de pollen, des insectes de la taille de mon petit doigt ont l’air de raffoler de ma compagnie et se précipitent dès que je mets le nez dehors et les moustiques sont de retour, quelle joie, quel bonheur.

Le grand porche protégé d’une moustiquaire, celui qu’on a dédaigné tout l’hiver parce qu’il y faisait trop froid, nous tend les bras et je l’aime déjà d’amour. On se dit qu’il doit être doux d’y boire le café et d’y somnoler. Mais pour ça, il faut d’abord répondre à la question : où s’asseoir ? Un besoin urgent de meubles s’est fait sentir.

On a opté pour des meubles en plastique parce que je n’ai pas trop envie que notre salon de jardin en acacia écolo-friendly-la-Terre-te-remercie se retrouve à l’autre bout de la baie de Chesapeake dès qu’on aura le dos tourné plus de 24 heures, vu que les portes des porches ne se verrouillent pas. Et puis, sois honnête ma fille, pas très envie de me coltiner avec le bidon d’huile de graisse de castor tous les printemps non plus.
Je pensais qu’en une heure nos chaises et notre table seraient trouvées et qu’on pourrait passer le reste de la journée à buller à l’abri des bestioles. Et bien non, il a fallu se donner beaucoup de mal pour dénicher 8 chaises et une table rectangulaire de n’importe quelle couleur, sauf blanc parce que blanc pour des meubles de jardin je n’aime pas, c’est salissant et c’est vilain.
Là je sens que je viens de franchir la ligne du politiquement incorrect, ça ne ce fait pas du tout d’insulter des meubles de jardin en public et ça va me valoir une flopée de commentaires indignés mais c’est un sujet trop crucial, je ne pouvais pas ne pas prendre position.
On a donc fait la tournée des grands Ducs : Ikea, Strosnider, Wal-Mart (ne me frappez pas, j’ai honte, pardon aux enfants chinois et tout ça), Target (oh ça va là, Target, on a le droit ?) et Home Depot.

Résultat des courses : des chaises en plastique beige ou vert, oui, des tas. Des confortables et qui ne s’effondrent pas au-delà d’une charge de soixante kilos, un peu moins mais on a encore le choix entre deux ou trois modèles, on est contents. Pour trouver une table, là ça ce complique. Il y en a en fer forgé, celles dont le poids approche de celui d’un mammouth adulte. En bois ou en bambou tressé, mais en plastique, à part la petite ronde blanche, rien.
Je me résume pour ceux qui font des allergies au pollen et qui ont mal à la tête : on peut acheter des chaises en plastique, mettons beige, mais il ne vaut mieux pas compter sur un arrivage prochain de tables assorties, nulle part.
Mais…. ggnnneeueu ?
Alors depuis je cherche une explication, j’essaye de percer à jour ce mystère. Dans ce pays les chaises en plastique ne sont pas utilisées avec une table, elles doivent avoir un usage réservé, ailleurs. Je veux bien mais où ? Ou alors au pays des tornades, elles sont jugées trop légères et on leur préfère les métalliques ? Je veux comprendre mais les indices se font rares.

Si vous habitez ailleurs qu’ici et que vous connaissez un chef magasinier sympa qui souhaite se lancer dans l’export de table beige en plastique rectangulaire 6 couverts, filez-lui ma commande, mais ne le faites pas tous en même temps merci.