mardi, avril 6

N'importe quoi


-Albert ?

-Couac ?

-Y’a un truc qui me tracasse depuis deux jours et j’ai comme l’impression que t’essayes de me pigeonner.

-Qu’est-ce que j’ai encore fait, tourterelle de mon cœur ?

- Comment ça ce fait que t’ais pas encore fini les travaux, alors qu’on devrait déjà avoir emménagé ?

- T’es pressée de l’avoir ton p’tit nid douillet, pas vrai ?

- Je commence à en avoir ras le croupion, t’as toujours un poil de retard pour tout.

-Ah ah ah, un poil de retard, elle est bonne celle-là. Lol, ma palombe adorée.

- Albert ?

- Quoi, encore ?

- Tu ne voudrais pas t'activer un peu ?

- Tu vas pas m’en pondre une pendule de cette histoire de travaux !

- Pas une pendule, ramier de mes deux, mais si tu continues à bayer aux voisines, je vais finir par les pondre sur la pelouse, mes œufs !


Voilà - en substance hein, je ne suis pas oiseauphone -, ce que ça se raconte, dès 5h du matin sous nos fenêtres. Ça panique chez les volatiles. Comment, on est déjà fin juillet et personne n’a fini son nid, pas une couvade à l’horizon ?

Ah, mais je vous demande bien pardon, quand il fait 34°C à 16h comme aujourd’hui, c’est qu’on a affaire à un juillet qui pète la forme, c’est bibi qui vous le dis.


Qui c’est qui est contente de coller un brodel pas possible pour trouver shorts, débardeurs, chapeau et crème solaire pour un fiston qui a du mal à comprendre que, oui oui, on est au printemps même si y'a pas de feuilles aux arbres et, non non, pas de ramassage de citrouilles la semaine prochaine, et des tenues légères pour une mouflette qui surchauffe dès que les 25°C sont dépassés – « Mince j’ai tout acheté en 18 mois pour cet été… panique passagère, enfilage… ah ben finalement le 18 mois ne lui va pas si mal… angoisse qui monte… va falloir songer à déballer le 2 ans alors ».


Qui c’est qui est ravie de retrouver les bonnes habitudes estivales, parc avant 10 heures parce qu’après c’est insolation et mort par overdose de réverbération, maison qui avoisine les 27°C et supermarché qui plafonne à 16, des bestioles de la taille de Chesapeake qui volent partout et de préférence vers moi alors que je suis censée garder calme et dignité pour ne pas transmettre cette phobie du bzz bzz à fiston, pas de sortie avant l’heure du bain, pas faim, pas sommeil, chaud chaud chaud.


En avril ne te découvre pas d’un fil.

Vous me la copierez 100 fois celle-là.


4 commentaires:

Benedicte a dit…

Oué sauf que d'ici la fin de la semaine tout peut arriver (ici sur Niouyorque on nous annonce de la neige pour vendredi,pas des quantités certes mais tout de même O_o)

Nine a dit…

Je vois que la chaleur ne t'a pas grillé les neurones. Ton dialogue entre oiseaux est très chouette (pas comme ce jeu de mot donc).
Pour les oiseaux, on a dégagé tous ceux qui essayaient de nicher vers chez nous. On est tranquille maintenant. A part les loulous bien sûr mais ils sont moins matinaux.
Pour la "canicule", profite car la Biafine est rangée ici. Au menu météorologique du jour, ciré et bottes en caoutchouc. Et chasse au ver de terre (beurk) pour faire comme Curious George. C'est pas sensé être éducatif PBS?

La prof a dit…

Le véritable avantage de ce tempàlakon, c'est qu'il permet pour la première fois à tit short de nouer une idylle sur la même étagère avec surchemise en polaire. Depuis le temps qu'ils se lorgnaient ces deux-là, et ne faisaient que s'apercevoir entre deux encartonnages...

Yibus a dit…

ouf, vendredi, on revient à un bon vieux 15 degrés.