Maintenant que la rentrée est passée, je peux bien vous l'avouer, mes boyaux étaient un peu noués au moment de préparer les affaires de fiston.
Quand j'étais élève en primaire, ma plus grande angoisse – à part me faire mater par le dessus de la porte des toilettes par des CE2 complètement obsédés, était d'arriver en retard, et l'idée de me retrouver face à la porte fermée me rendait malade. C'est arrivé un matin : je m'étais cassé la margoulette sur le trottoir, et le temps que je me ramasse, que je me lamente sur mon pantalon déchiré et que je réapprenne à marcher avec un genou écorché, l'heure fatidique était passée. C'est une dame, elle-même très en retard pour déposer son enfant, qui m'a trouvée, appuyée à la fameuse porte et comptant y prendre racine incognito jusqu'à 16h30.
A présent, je suis une adulte, et en plus j'élève un fiston, je contrôle donc complètement mes névroses d'hier, je ne projette rien et je suis mégazen.
Et si je suis en retard ? Et bien je suis en retard.
Le tout c'est de s'organiser en avance, de prévoir les aléas, faire des listes, des itinéraires, noter les numéros d'urgence, apprendre à changer un pneu crevé, s'orienter avec le soleil et la mousse des arbres, savoir lire une carte et avancer les horloges de 10 minutes.
C'est donc totalement détendue que j'envisageais ce premier jour d'école. Un léger frémissement psychotique s'est néanmoins fait sentir quand l'instit a lourdement insisté, pendant la réunion de pré-rentrée, sur l'importance d'arriver à l'heure, mais te stresse pas ma fille, c'est pas des épreuves de concours non plus, me suis-je dit.
St Luke nous attendait à 10h45 en ce premier jour, et vu qu'une mouette manchote arriverait à destination en deux minutes, pas besoin de s'affoler avant 10h30.
Alors, comment expliquer que fiston se soit trouvé harnaché à son sac dès 10h, et que mes lacets aient été noués si longtemps à l'avance que mes pieds légèrement enflés de baleine en aient ensuite gardé l'empreinte jusqu'au lendemain ?
Je vous rassure, cette semaine-ci s'est mieux passée, si l'on met de côté le matin où j'ai failli faire descendre une vieille dame de sa voiture, pour l'aider à dégager vite fait son char d'assaut de la seule place potentiellement dispo du parking.
Je peux gérer mon heure de départ et le temps de trajet deux fois plus long parce que c'est la fin de l'heure de pointe, mais ce que je ne peux pas prévoir, ce sont les jours d'enterrement.
Ces jours-là, non seulement les places de parking sont chères, mais il faut manœuvrer hyper précautionneusement parce qu'écraser la moitié de la famille du mort, ça fait désordre et le règlement de l'école est plutôt contre.
vendredi, septembre 18
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3 commentaires:
Bonne rentree ! Moi j'habite a 3 minutes a pied de l'ecole de loulou 4 et j'ai reussi a etre en retard hier, gloups !
En plus de faire désordre, si tu écrases la famille du mort, ça risque de refaire des enterrements dans la même église (temple?), donc des places de parking rares,... ;-)
Et pis en plus, aux States, il faut laisser passer TOUT le convoi funèbre avant de s'engager vers l'avant (pas drôle).
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