vendredi, juillet 24

Et même pas de cidre


Je sais, ça fait bien longtemps qu’on ne s’est vus, certains me pensaient dévorée par mes cochons d’Inde et d’autres s’imaginaient que je n’avais plus rien à dire, mais la vérité est ailleurs et ce n’est pas joli à voir.

Je me traîne, mes journées sont faites de choix plus cornéliens les uns que les autres, genre « Tiens, est-ce que je mange pour éviter de tomber dans les pommes ou est-ce que je garde de la place pour continuer à respirer ? », et la taille de mon ventre fait flipper l’échographe qui, du coup, me surveille tous les mois et me prédit un bébé tellement au-delà des courbes qu’il plane dans la stratosphère des statistiques… ce qui ne m’angoisse absolument pas concernant l’accouchement, mais alors pas du tout, vous imaginez.

Mais c’est les vacances, alors j’oublie tout et quoi de mieux que de traîner ses pieds gonflés et son dos à moitié bloqué pour de longues marches oxygénantes sur un sable trop mou pour le soutien de la voute plantaire, avec en prime le souci d’éviter la noyade à un fiston qui se prendrait bien pour un phoque à en juger par ses tentatives de roulé-boulé près des rouleaux tentateurs.
En règle générale, je n’aime pas la plage en été, alors vous noterez l’effort démesuré, tout ça pour que fiston puisse manger du sable et collectionner des plumes de mouettes mortes.

Je ne sais pas comment vous faites, vous, mais moi je ne possède pas le gène du phoque, et je n’aime pas les rouleaux. Je n’arrive jamais à dépasser cette fichue barre derrière laquelle l’eau est toujours calme. Je suis celle qui fait comme si elle allait venir et qui en fait, ben non, reste à barboter dans l’écume et vous regarde partir nager sans pouvoir vous rejoindre. Et, à moins d’aimer se retrouver avec l’équivalent de son poids en sable dans la culotte, le roulage dans l’écume ça va bien deux minutes et puis après, que reste-t il ? L’incontournable chorégraphie dite du grille-pain, un quart d’heure côté pile, un quart d’heure côté face, le tout en tenant son magazine sans se faire de l’ombre, et en gérant au mieux la répartition d’ensoleillement aux centimètres carrés, avec déplacement des bretelles et autres coutures fessières à intervalles réguliers. Autant dire qu’avec ma peau de rousse et ma tendance à l’allergie solaire, le grille-pain et moi c’est sous parasol avec un indice de protection à 3 chiffres.

Comme on avait trop chaud à Washington, on s’est dit qu’il fallait migrer vers le nord pour trouver un coin de plage sympa et supportable. Nous voilà donc dans le Massachusetts, dans le brouillard et la bruine un jour sur deux, avec des températures autour de 20°C.
Avant d’y choisir sa plage, il faut réfléchir, longtemps. Parce qu’entre celles qui nécessitent un abonnement pour la saison, celles desservies par des parkings à 20$ la journée et celles où ne peuvent se garer que les contribuables de la commune, le choix est stratégique. Nous, on est allé au plus simple et on s’est abonnés à celle qui est la plus proche de la maison qu’on a louée. Et ben on ne l’aime pas. Tant pis qu’on s’est dit, on va rouler un peu plus loin, c’est pas grave, on a payé l’abonnement. Ben non, parce que celle qui nous faisait envie n’est pas gérée par la commune, mais par les Parcs nationaux, donc ce n’est pas le même système, il faut repayer. Quand on sait qu’il faudra repartir au bout d’1h30 max pour tenter d’alimenter un fiston qui passerait volontiers ses journées un bib aux lèvres et n’arrive pas à piger l’intérêt de mâcher des trucs, on se dit que ça fait chérot de la minute.

Mais c’est les vacances et c’est bientôt terminé, alors je me la boucle et comme ils disent ici : Enjoy !

4 commentaires:

Cécile-Une quadra a dit…

Bonne plage alors, et là où vous avez choisi d'aller le grille pain il travaille à froid c'est bien ;) je comprends mieux l'analogie avec les phoques parce que l'eau elle dépasse les 18° ?


Pour la taille de numéro bis t'en fait pas trop (facile à dire non ? ) en fait à 5 mois j'avais une ahuteur utérine de femme à terme et un ventre digne d'abriter des jumeaux, ça a poursuivi sa croissance tranquillementjusqu'au jour J non sans qu'n m'ai rédit un bébé de 5kg bon poids (ça c'est de la bonne nouvellepour une primipare qui flippait à l'idée d'accoucher non ? :D) ben à la sortie mon roastbeef il pesait à peine 2950 g tout mouillé et n'était pas très long (me souviens plus de la taille mère indigne je suis mais le 1 mois était trop long pendant 2 semaines au moins) alors pa sde stress inutile, pis de toute façon faudra bien que "ça" sorte :D

Nine a dit…

Comme je suis contente que mon loulou déteste l'eau! Par contre, c'est clair que le système des parcs/plages privés ça saoule vite: autour de chez nous il y a des parcs gérés par le county (il faut payer), des parcs gérés par l'état (il faut payer une autre vignette) et des parcs nationaux (pas gratuits non plus). Voilà comment on se retrouve à squatter le square à côté de chez nous...
Sinon, bon courage pour la grossesse, je confirme que les mensurations à l'écho, c'est vraiment pas fiable. Comme j'étais dans le cas inverse de Cécile une quadra pour n°2 (je garde les chiffres pour moi donc ;-)) mais finalement, c'est passé comme une lettre à la poste.

Yibus a dit…

Eh eh, on revient de délicieuses vacances en France (avec gîte loué en haute-Marne).
bises et à bientôt

Anonyme a dit…

Coucou
Content de te lire à nouveau. Pour le soleil, viens te baigner en arabie. Pas besoin de crème solaire indice 1000, tu te baigneras habillée.
Mes vacances en arabie saoudite sont finies, je rentre ce soir retrouver le climat polaire français. Il va falloir que je m'équipe pour la montagne, vu que maintenant j'ai froid en dessous de 35 °C.
Bon courage pour ta vie de phoque
Bises à tous les trois
Vince