jeudi, octobre 25

Cé koi donc ?

Telle est la question que je me suis posé la première fois que je me suis trouvée nez à nez avec cet appareil tout droit sorti d’un épisode de Happy Days . Si j’osais, je dirais de La petite maison dans la prairie mais, tout le monde sait bien que Caroline Ingalls n’avait pas de machine, elle, pour faire resplendir les chemises de son Charles. Oui, le cé koi donc est le libérateur de la ménagère américaine d’après-guerre. Je pensais être tombée sur une relique, une pièce de musée et pourtant, comme je m’en suis assez vite rendu compte, le cé koi donc (surdimensionné pour la majorité de nos salles de bain parisiennes) étale encore ses formes généreuses dans la plupart des sous-sol américains.

Très française et attachée au sens des mots, il m’aura suffit d’un cycle ou deux pour refuser d’appeler ça une machine à laver, les taches ressortant sans dommages apparents et la saleté impossible à déloger sans toute une armada de poudres, spray et gels censés remplacer l’action mécanique de notre bon vieux tambour - notez au passage le prodige du marketing qui volant à notre secours aura réussi à nous persuader, pauvres Européens encrassés, que nous devions de toute urgence nous procurer ces dits produits en nous l’enfonçant bien dans le crâne à grand renfort de pub Oxy Clean et autres spots à la créativité encore inégalée.
A la différence des Européens au niveau technologique un peu limite et qui ont des machines à laver le linge qui, fait extraordinaire... lavent le linge, les Américains ne peuvent pas s’en passer, eux, de ces produits anti-tâches car le talon d’Achille de la bonne grosse Kenmore c'est son tambour. Le linge n’est pas brassé vigoureusement par des rotations autour d’un axe horizontal. Il est tout juste remué par une hélice centrale en plastique qui, à défaut de laver quoi que ce soit, s’y prend merveilleusement bien pour dépiauter les élastiques avant de les enrouler sur elle-même.

Comment programmer la Kenmore ? Ben pour l’eau c’est chaud, tiède ou froid. Je vous vois venir avec vos étiquettes à 30°c ou 40°C. Et puis quoi encore ? Vous ne voulez pas non plus pouvoir choisir la vitesse d’essorage pendant qu’on y est ? Pour avoir 40°c, vous mettez sur chaud, vous attendez un peu, vous basculez sur tiède, et vous plongez la main dans la cuve pour vous faire une idée par vous-même. Ah, et puis tant que vous avez le bras plongé jusqu’au coude, n’oubliez pas d’en profiter pour frotter un peu, ça peut aider.

Vous l’aurez deviné, c’est journée lessive.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

fais gaffe quand même car ces machines lavent aussi les enfants.
Et quand je vois comment Tancrède essaie de rentrer dans la notre...

l a dit…

les grands esprits se rencontrent... ENFIN quelqu'un qui me comprend!!

martine C a dit…

En même temps, quand on dépense des milliards de dollars pour envoyer des mecs trottiner sur la lune, on ne va pas s'emmerder à finasser de la technologie domestique, tout ça pour laver du linge ! T'as qu'à aller à la rivière, comme tout le monde. Faut juste faire attention aux Indiens. Paraît qu'y en a qui rôdent dans le coin en ce moment. Enfin, ce que j'en dis...

Anonyme a dit…

Peut-être que les balles de lavage bio (caoutchou recyclé) que l'on rajoute en france en ce momment dans la machine pour mettre moins de lessive ou de détachant pourraient vous être utiles.
Vous comprenez maintenant pourquoi il faut se changer au moins plusieurs fois par jour, les affaires ne doivent pas être trop sales pour être lavables...