mardi, août 23

Mon doigt à couper



La fin des vacances a bientôt sonné, et la rentrée avec. Comme chaque année, vous allez vous sentir investi d’une mission : faire disparaitre les piles de papiers accumulés, sortir les chambres de l’âge des cavernes et, soyons fou, pourquoi pas shampouiner la moquette.

Il se pourrait donc que vous vous lanciez dans une grande opération ménage. Une vraie, sans tourner au large des pieds de chaises avec l’aspiro, une qui attaque de front le dessous des meubles et les angles morts. Une qui dépoussière les étagères des placards, fait des plannings familiaux et valorise le travail des enfants dès la sortie du berceau.
Puisque vous avez l’air décidé à jouer l’irréductible gaulois face à l’acarien envahisseur, laissez-moi vous signaler deux erreurs de débutant à éviter :

Il se pourrait que cette lubie vous tombe dessus après un rangement sommaire, alors que vous savourez un peu de tranquillité en buvant un café tout en laissant votre regard satisfait errer sur les jouets du salon complets et rangés à leur place. Erreur. Dégagé des pièces perdues, des peluches abandonnées et des livres écartelés, plus rien n’arrête votre regard sur le grand tapis et lorsque vos yeux s’attardent sur le coin formé par les deux canapés placés en angle droit votre gorgée de café se bloque dans votre gosier. Misère. Entre 8 et 10 mois d’accumulation, des pièces de puzzle, des pions de jeux, des ballons, des chips de polystyrène, du papier bulle éclaté et des croquettes prédigérées.

Il se pourrait alors que vous enjambiez l’un des accoudoirs pour mesurer l’étendue des dégâts in situ et tant qu’à y être commencer à ramasser le plus gros, sans chichi, avec les mains. Erreur bis.
8 à 10 mois de débris divers avez-vous dit ? Vous avez la mémoire courte mais je parierai que c’est pile à cette période que la baby-sitter a fait dégringoler le vase bleu en voulant attraper la pâte à modeler sur l’étagère. Comme vous pouvez a présent le constater, accroupie et coincée entre l’accoudoir et le mur, le ramassage se fait à l’aveuglette et à la louche. Vous auriez pu vous méfier, vase éclaté + collecte des débris compliqué = il vaudrait mieux arrêter de se servir de ma main comme d’une balayette. Vous auriez pu mais pensez donc, l’opération grand ménage était lancée, ivresse du dépoussiérage vous voilà, shootée au Pliz, rien ne pouvait plus stopper votre élan.

Sauf un éclat de verre – bleu – bien planté dans la pulpe de l’index.
Main droite sinon où est le fun ?
Après une inspection des dégats, de loin parce que la vue de votre sang vous rend émotive, un passage d'1h30 aux centre médical avec en prime un vaccin contre le tétanos qui va vous ankyloser l'épaule gauche pendant une petite semaine, le doute vous saisit.
Ce grand ménage était-il bien raisonnable ? N'aviez-vous rien de moins dangereux à faire ?

La prochaine fois, c’est les yeux fermés qu’on savoure son café et sa tranquillité.
Quitte à jouer les têtes brulées, autant sauter en parachute.

1 commentaire:

ariana lamento a dit…

comment as-tu pu faire une erreur pareille??? Mon Dieu, un doigt coupé, mon pire cauchemar. Et la babysitter, virée, I hope.