
Quand on est à peine de retour au pays où l’on vous rowentise la vie, après 6 semaines en France, il vous vient des constatations que Lewis et Clark n’auraient pas reniées.
« Encore ? » Me direz-vous.
Je sais ce que mes fulgurances sociologico-ménagères peuvent avoir de barbant quand on est enfin en vacances, arrivé au camping de la Chapautière, au bout du rouleau. On va se taper trois semaines de vaisselle en bassine alors si c’est pour que je débarque avec mes grosses Crocs en me pavanant « gnagnagna ici y’a des trucs que t’as pas et j’ai trop les boules pour toi, gnagnagna », ben ce n’est pas la peine, merci.
Ami campeur, déjà je te dirais que tu m’as tout l’air d’avoir une connexion internet, ce qui te permet de profiter de la salle ordinateur de la Chapautière, climatisée avec son distributeur de sodas et ses posters Caraïbes. Veinard. Ou alors, ami campeur mais néanmoins râleur, tu disposes d’une connexion ET d’un itruc ou assimilé, donc de quoi te plains-tu, à moi qui n’ai qu’un portable sans appareil photo et que la bave de mes enfants a fini par faire rouiller ?
Si je voulais schématiser et ne pas faire dans la finesse d’analyse qui me caractérise, je dirais que le problème en France c’est l’environnement.
Mais si. On s’en soucie beaucoup trop.
Qu’en faire ?
Idéalement vous auriez une vache, un lapin, voire une poule naine végétarienne. Mais puisque le reste de l’année votre syndic interdit les ruminants sur balcon, ben non. Alors ? Vous ne pouvez quand même pas jeter un SCEAU d’épluchures presque comestibles à la poubelle, alors que la planète compte sur vous, que les animaux de la forêt d’à côté vont venir crever le liner de votre piscine si vous ne vous montrez pas un peu plus écolo-citoyen.
Pas le choix, vous vous lancez dans le tas de compost à ciel ouvert au fond du jardin. Deux sceaux par semaine de déchets végétaux croupissant sous votre évier et condamnant vos lombaires à l’option acrobatie à chaque débarrassage de table, pour le plaisir de vous sentir en phase avec le Vivant.
Mais assumez haut et fort votre choix, relevez la tête. Le sopalin c’est bien, le sopalin c’est malin.
En plus, tous les campeurs qui aiment la nature vous le diront, l'essuie-tout se décompose très bien dans du compost, à condition d’être blanc et sans motifs.
Alors ? Maintenant que l'épineux débat est lancé il faudrait que le G20 tranche : c'est quoi le mieux pour sauver l'Univers, la demie feuille ou la Spontex ?
3 commentaires:
Hi hi je viens de faire un post inverse sur mon angoisse face à la malbouffe ici...!! Le broyeur c'est clair c'est super, je ne comprends pas pourquoi ça n'existe pas en France... Peut être que ce serait trop pratique et simple donc pas français ...
il s'prend pour qui anonyme??
Bon, ma chérie, comme je te comprends est un understatement.
Heu, moi j'ai toujours eu un peu la frousse que le broyeur se déclenche inopinément. Du coup un évier sans broyeur, j'aime bien...
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