Les voisins sont partis, les blogs se mettent au vert les uns après les autres et ma boîte email ne me délivre même plus mes deux messages hebdomadaires. Vous êtes tous partis ou quoi ?
Pour patienter, je n’ai plus qu’à lancer le compte à rebours avant notre départ vers la mère patrie.
Plus qu’un mois et des poussières.
J’aimerais beaucoup être de celles qui font des listes hyper détaillées de tout ce qu’il faut emballer. Celles qui n’ont pas besoin de passer leur voyage à stresser et à passer mentalement en revue tout ce qu’elles ont oublié d’irremplaçable.
J’aimerais, mais je ne suis pas comme ça.
Depuis que je prépare mes affaires toute seule, soit le début de l’adolescence, ça se fait toujours la veille au soir, tard et fatiguée. Je m’énerve après le gilet noir que je ne retrouve plus, celui qu’il me faut absolument, parce qu’il est noir justement et qu’il va avec tout.
Si j’ai de la chance, j’ai suffisamment de fringues propres en stock, sinon ben tant pis, je fais une lessive en arrivant – si je suis en famille parce que sinon, je lave dans la nuit, et je sèche l’unique jean, encore bien humide au petit matin, au fer à repasser. Oui madame, c’est du vécu.
Les chaussures. Toujours trop. Il y a celles qui vont avec les pantalons, mais qu’on ne mettrait jamais avec une robe, et celles qui font vraiment été et que si jamais il pleut on aurait l’air ridicule avec. Ne pas oublier celles pour marcher, les confortables qui pèsent deux kilos et que je mets donc aux pieds pour partir.
Bref, trop de place pour des pompes qu’on ne mettra finalement pas une fois, du coup il faut sabrer sur le reste.
Non, pas sur le sèche-cheveux, je tiens à conserver ma dignité, même en zone humide. Ni sur les bidons de crème solaire indice 255, il en va de ma survie épidermique.
Tant pis, je tranche, j’évacue, je limite, je me rassure avec le shampoing et le gel douche tous neufs qui feront de la place au retour.
Et oui, parce qu’on revient toujours plus chargés qu’on est partis.
Des livres qu’on ne peut pas laisser derrière soi – pensez, Mary Higgins Clark, ce serait dommage - un collier de coquillage acheté sur la plage pour une misère multipliée par douze, quelques babioles dénichées pendant les soldes parce que c’est plus marrant d’aller dans la réplique exacte de la boutique qu’on a en bas de chez soi quand on est à des centaines de kilomètres de là, quelques fromages de chèvre décidés à rentrer à pied, ou trois kilos de gros sel gris parce qu’il était tellement moins cher qu’à Paris.
Et ça c’était quand je partais encore relativement légère – un concentré d’absolue nécessité d’une petite vingtaine de kilos.
Cette année, je m’apprête à retraverser l’Atlantique munie de fiston, pour un mois, la fin des vacances avec le retour en solo. Je ne vais pas couper à un minimum d’organisation.
Si le compte est bon, ça fait deux personnes, donc au moins deux valises, un sac cabine et une poussette pour seulement deux bras. Aïe, là on est mal.
Ne me reste plus qu’à invoquer Shiva et le saint-esprit du rangement pour m’épauler dans cette épreuve du feu.
Si ça se trouve, je vais même me mettre à faire des listes.
6 commentaires:
t'inquiète pas, tout se passe toujours "smoothly", en tous cas dans les aéroports, surtout en France où je trouve les gens beaucoup plus sympas avec les femmes qui ont des petits enfants. Moi non plus, je ne fais pas de liste, et pourtant, j'en ai, des chaussures...
ici on est liste une fois les valises faites..., bon paquetage!
quand on pense qu'avec tout ça il faudra aussi prendre la paire de ski qui traine derri_ère la porte depuis 4 mois... (c;
Biz'
Fab
N'emporte rien tu acheteras sur place , tu vas en France que diable ! Et de toute facon les francaises sont tres souvent nues, selon un collegue de mon mari !
Si j'étais toi, je ne me fierais pas trop aux informations du collègue du mari de la dame intitulée nathinphoenix.Depuis que tu as quitté notre douce France (comme dirait Ingrid Bettencourt), je n'ai absolument remarqué que mes concitoyennes soient devenues de ferventes adeptes du nudisme. La très grande majorité de celles que je croise dans les rues, dans les magasins, dans les dîners, au resto, etc... m'ont l'air habillées de vêtements et chaussées de chaussures. Et même à la campagne où je viens de passer le weeck end, je te jure que je n'en ai croisé aucune à poil. Ou alors je suis devenue aveugle et personne ne m'a rien dit !
surtout vu le temps, ça serait plutôt pull en laine à col roulé et pantalon en velours cottelé... (c;
Trashou
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