dimanche, janvier 9

Pôle emploi, tapez 2

Cette année, l’école de fiston a décidé de leur donner deux semaines et demies de vacances pour Noël. Je ne vais pas ma la jouer Mère Goriot en calculant le coût horaire de cette scolarité en pointillé, mais c’est bien parce que la fonction calculette de mon ordi a disparu et que j’ai la flemme de poser des retenues à la main. Non, parce qu’on a déjà eu droit à presqu’une semaine entière pour Thanksgiving et plusieurs jours par-ci, par-là, m’est avis qu’ils nous prennent un peu pour des dindes.


Vous me direz, le principal c'est que j’ai survécu. Mais ça ne s'est pas fait sans efforts : les températures extérieures bloquées sous les -2°C toute la journée, moi grippée un mois après m’être fait vacciner pour la 1ère fois et mouflette sortant d’une pneumonie, le côté organisationnel de nos deux semaines et demies aurait pu aisément m'achever sans l’intervention de Justin, reconverti en super nounou du matin. Visites du zoo, tournée de tous les trains miniatures de la région, lâcher d’Attilas au rayon jouet du Target, tout y est passé. Le top du childcare. D’ailleurs, c’est bien simple, depuis le retour de Justin au bureau, nos enfants ont le poil triste, ils dépriment, ne s’alimentent plus, j’en suis à me demander s’il ne faudrait pas piler du Prozac dans leur lait ou demander à Justin de passer à mi-temps.


Comment ça « Mais où était ta nounou géniale que les enfants adorent ? » Ah ! La question à laquelle je brûlais de répondre. Ma nounou écourte ses heures de présence, nous largue, sans préavis.

Je ne lui ai pas enfoncé la main dans le broyeur de l’évier, je sais me tenir, pour qui me prenez-vous ? Non, j’ai souri et je lui ai répondu « Donc, si je vous suis bien, vous ne prendriez fiston qu’en garde partagée 2 à 3 heures par semaine et plus du tout mouflette ? » Oui qu’elle a dit. « Ah mais dans ce cas, je vais chercher quelqu’un d’autre ».


Elle a été surprise.

Moi aussi.

La vache, il faut trouver quelqu’un maintenant. A qui je peux laisser mes deux bambins sans angoisse et sans me dire qu’elle va les jeter en bas de l’escalier.

Pendant nos soirées on décrypte des CV et on poursuit téléphoniquement des étudiantes tête en l’air qui se disent intéressées mais partent en vacances sans regarder leurs emails. Donc, forcément, ma recherche stagne, découragée que je suis par la perspective de répéter une expérience pas si vieille de « Allo ? Heu, pour être à 9 heures chez vous ça va faire court [il était 9h05]. En fait, je pars de chez moi, là. Ah ? Vous aviez un rendez-vous médical et vous comptiez sur moi ? Dingue.»


Pour le moment je tiens bon et du renfort va bientôt s'envoler de Paris. Mais y’a quand même des jours où j’autoriserais bien les peintures murales au marker indélébile et le découpage de canapé au cutter, histoire de passer le temps.